L’été s’affirme de plein fouet au niveau de la banquise arctique pour l’année 2020. Depuis le printemps, les températures demeurent très élevées en Sibérie, ce qui entraîne irrémédiablement la fonte sans précédent de la glace de mer . C’est à l’issue de la surveillance quotidienne par satellite de la surface de la banquise qu’il a été constaté que la navigation le long des côtes sibériennes est complètement libre de glaces. Il en est de même pour la côte ouest du Groenland.
La liquéfaction progressive des glaciers en cours
La banquise, étant définie comme 15% a minima de la surface d’eau englacée, a diminué durant la première semaine de juillet. Elle s’est rétractée à un rythme de 146.000 km² par jour, soit deux fois plus vite que la moyenne constatée entre 1981 et 2010.
Ce phénomène naturel de rétractation de la banquise a compté parmi les prévisions des climatologues depuis le triste constat du réchauffement de la planète. En ce sens, sous l’effet accru de nos émissions de gaz à effet de serre, il s’opère à une vitesse plus rapide comparée aux prévisions initiales. De plus, une diminution sévère de l’épaisseur de la banquise, ainsi que la disparition des glaces âgées de plus de quatre ans est très alarmante. En conséquence, avec la fonte estivale, l’évacuation des blocs de glace s’opère par les courants marins vers l’Atlantique.
Par contre, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland est relativement en dessus de la moyenne cette année, mais n’est pas aussi extraordinaire.

2020, année climatique pleine de surprises
Selon les récentes analyses de l’équipe NASA de l’Université Columbia de New York, la période s’étalant du mois de janvier à juin 2020 est représentée par les températures les plus chaudes depuis le commencement des relevés thermométriques.
Ces données sont approximativement identiques à celles de l’année record de 2016. Cette année-là, les températures ont été boostées par l’alternance des phénomènes cycliques El Niño et Niña qui affectent directement le Pacifique tropical. Pas de panique en tout cas, en 2020, rien à signaler pour l’océan Pacifique d’après les recherches effectuées.