Économie

Chômage en perspective pour les Hallebardiers de la Tour de Londres

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Written by Charlotte Rousseau

Avec la propagation de la pandémie du Covid-19, la baisse du nombre de ses visiteurs impliquant également une diminution de revenus, l’organisme de gestion de la Tour de Londres prévoit la suppression de certains postes parmi ses fameux gardes.

Un édifice historique en baisse d’effectif

Cela fait déjà plus de cinq cents ans que les trente-sept gardes de la Tour de Londres représentent l’icône du Royaume-Uni. D’antan, ils étaient chargés de protéger les joyaux de la couronne britannique et de surveiller les prisonniers. Depuis longtemps, leurs fonctions ont évolué puisque la Tour de Londres n’abrite plus aucun prisonnier.

Devenus eux-mêmes les pôles d’attractions pour ce vestige patrimonial, les Yeomen Warders, de leur surnom « Beefeaters », sont connus pour leur tenue de cérémonie rouge et or avec leur chapeau noir. A l’heure actuelle, leur effectif risque tant bien que mal de diminuer. Et pour cause, le fléau du coronavirus a eu un impact considérable sur les recettes perçues par ce site historique.

Une première dans l’histoire des gardes de la Tour malgré le licenciement de deux agents en 2009 suite à une affaire de harcèlement de l’une des leurs : Moira Cameron, la première femme à être garde de la Tour en 2007.

Des pertes d’emplois inévitables

D’après l’association employant les gardes, selon un communiqué de l’Historic Royal Palaces ou HRP : « la situation à laquelle on fait face est unique (…) ces équipes sont exceptionnels, mais nous n’avons pas le choix, les circonstances sont en notre défaveur ». En effet, l’association HRP s’autofinance grâce aux fonds issus des visiteurs de la Tour.

Face à la crise causée par le Covid-19, comme tout organisme employeur indépendant, cette suppression de poste compte parmi les mesures économiques adoptées par la Tour de Londres. « Toutes les dispositions possibles ont été réalisées afin de sécuriser au mieux notre situation financière, mais pour le long terme, on ne peut en faire davantage. Nous ne pouvons pas faire autrement que de diminuer nos charges salariales (…) » a déclaré le directeur général de l’association HRP John Barnes.