En réponse à la loi sur la sécurité annoncée par la Chine, l’Australie met fin au traité d’extradition permettant aux Hongkongais traduits en justice dans l’ex-colonie britannique de trouver refuge sur son territoire national.
Un traité suspendu
Pékin a récemment édicté une nouvelle loi de sécurité permettant d’extrader vers la Chine Continentale les dissidents hongkongais. Cette nouvelle prérogative constitue une claire violation de l’acte d’indépendance de l’ex-colonie britannique, selon de nombreux gouvernements.

En représailles à cette nouvelle loi, l’Australie a suspendu temporairement le traité d’extradition établi avec Hong-kong. Le pays donne ainsi une échappatoire aux suspects hongkongais traduits en justice par la Chine Continentale. Ce nouveau dispositif offre une opportunité aux personnes inculpées de « commencer une nouvelle vie ailleurs ».
Cette suspension de traité s’accompagne également d’une extension de visa de cinq ans pour les futurs résidents hongkongais. Les 10 000 citoyens hongkongais présents dans le pays avec un visa d’étudiant ou de travail temporaire sont susceptibles de bénéficier de cette mesure.
Un appel aux entreprises
L’Australie a lancé un appel en particulier aux entreprises hongkongaises pour qu’ils s’installent dans le pays afin de fuir l’ingérence de la Chine Continentale.
« Il y aura des citoyens de Hong Kong qui chercheront peut-être à s’installer ailleurs, à commencer une nouvelle vie ailleurs, à mettre à profit leurs compétences, leurs entreprises », a déclaré le Premier ministre Scott Morrison.
Le ministre de l’immigration par intérim, Alan Tudge, a déclaré qu’il s’attendait à ce que le nombre de Hongkongais qui viendraient en Australie dans le cadre de ces nouvelles dispositions se situe autour « d’une centaine ou d’un petit millier ». La Chine, quant à lui, précise que les activistes et les manifestants anti-pouvoirs pouvaient encourir une peine de prison à vie.