Vendredi dernier, le premier ministre français Jean Castex a déclaré qu’à l’heure actuelle, le calendrier relatif à la suppression de la taxe d’habitation pour les 20% les plus aisés, prévu en 2023, ne fait l’objet d’aucune modification.
Maintien du planning fiscal
C’est lors d’une interview sur France 2 que Jean Castex a fait entendre que le calendrier concernant la taxe d’habitation qui toucherait 20% des plus riches, prévue pour l’année 2023, est « maintenu » pour le moment. Aucun changement en vue sur ce point.
Il a entre autres précisé que : « le rythme que nous adoptons va rester le même. Ainsi, la suppression de la taxe d’habitation préalablement établie sera gardée (…) nous ajusterons ce qui aura lieu d’être en fonction de la variation de la conjoncture. »
La particularité de la taxe d’habitation est sa forme dégressive, c’est-à-dire plus l’assiette fiscale devient plus importante, plus le taux d’imposition décroît. « Malgré tout, on estime que le recours à l’arme fiscale ne peut être le meilleur outil dans la gestion de la crise ou que l’augmentation des impôts, une meilleure option », explique le premier ministre français.
Davantage d’éclaircissements avancés par Castex
Au tout début, la suppression de la taxe d’habitation s’adressait limitativement aux 80% des ménages moins aisés. Suite à un rappel à l’ordre du Conseil Constitutionnel, elle a été élargie à l’ensemble des ménages et de facto, elle devait être supprimée de manière progressive pour les 80% les moins aisés entre 2018 et 2020, puis en 2021 pour la totalité des ménages. Concrètement, l’on estime l’effort des Finances publiques à 17 milliards d’euros.
C’était durant son entretien du 14 juillet, qu’Emmanuel Macron a semé le flou sur cette réforme fièrement défendue par l’exécutif en laissant sous-entendre l’idée de : « (…) décaler un peu, pour les plus fortunés la suppression de la taxe d’habitation(…). »
