S’alignant à l’opinion d’Harvard et du MIT, l’Université de la Californie désapprouve la décision gouvernementale de révoquer les visas des étudiants étrangers dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. L’annulation des visas concerne les étudiants qui suivent des cours en ligne à la prochaine rentrée, une décision que le procureur fédéral de la Californie considère comme « illégale ».
La Californie dit non au gouvernement
Si l’Université de Californie décide de poursuivre les cours universitaires en ligne à la prochaine rentrée, les étudiants étrangers seront contraints de quitter le sol américain. Tel a été l’annonce de la Police fédérale de l’immigration et des douanes en faisant référence à la nouvelle mesure prise par le gouvernement.
Outrée par cette annonce, l’Université n’a donc pas tardé à répondre en avisant la presse et Donald Trump d’une future action en justice contre la révocation des visas. L’institution s’est ainsi ralliée à la position des universités d’Harvard et du MIT qui avaient également refusé cette décision.
Appuyée par le procureur fédéral de l’Etat, Xavier Beccera, l’Université protègera ainsi ces ressortissants suivant le précepte américain mettant en avant les chances de progression à « quiconque travaille dur et respecte les règles » sur son sol.
Plus de 10 000 étudiants concernés
Dans le cadre d’une analyse profonde de la situation conflictuelle, Thimothy White, chancelier des universités publiques de Californie, a relevé les conséquences néfastes de cette décision prise par le gouvernement Trump. En l’occurrence, il s’agirait d’une mesure reflétant une « politique brutale et rigide » qui bouleversera le parcours de 10 300 étudiants étrangers.
En outre, les étudiants ne seront pas les seuls perdants dans l’affaire selon le procureur de la Californie. Entre autres, la restriction des visas touchera lourdement la finance des universités à l’heure où le Covid-19 réduit considérablement les rentrées d’argent dans ses caisses.
