En raison de la diminution du taux de fécondité constaté par l’ONU suite à une étude plus récente, le peuplement de la planète connaîtrait une phase de dégénérescence. Certes, il s’agit d’une bonne nouvelle par rapport à l’état global de l’environnement, mais le déséquilibre des sociétés affichera six fois plus de personnes de plus de 80 ans.
Les projections de l’ONU révisées
Suite à la publication du The Lancet, la deuxième moitié du XXIème siècle verra le nombre de la population mondiale baisser de 2 milliards de moins que les prévisions initiales de l’ONU.
« Il y aura moins d’émission de CO2 et de production alimentaire (…) cependant, la pyramide des âges sera renversée, ce qui engendrera de lourdes conséquences sur l’économie et l’organisation des familles, des communautés et des sociétés dans le monde » a indiqué le directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation ou IHME de Seattle, Christopher Murray, l’initiateur de cette étude.

Facteurs de déclin remis en jeu
De plus, l’éducation des filles et l’accès à la contraception vont contribuer à la baisse du taux de fécondité à environ 1,66 enfant par femme en 2100 contre 2,37 à l’heure actuelle, toujours d’après l’étude de l’IHME. Malgré cela, « une telle situation ne devrait pas interférer dans l’amélioration de la santé reproductive des femmes ainsi que leurs droits » avance Stein Emil Vollset, le collègue de Christopher Murray.
Par ailleurs, d’autres facteurs tels que la mortalité et les migrations auront un impact significatif, à un point tel que l’aspect géopolitique mondial subira des changements au cours du temps.
Cette esquisse reflète une nette diminution du nombre de personnes actives en Chine ou aux Etats-Unis. Ce dernier sera submergé par un flux migratoire conséquent, vu son statut de première puissance mondiale, ce qui compensera la baisse de fécondité.
Pour l’Afrique subsaharienne, l’étude révèle une hausse de la population au triple. « Ce sera un nouveau monde (…) » déclare Richard Horton, le rédacteur en chef du Lancet.