Économie

Plus d’une centaine de morts dans des mines de jade en Birmanie

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Written by Charlotte Rousseau

Suite à un glissement de terrain survenu dans la partie nord de la Birmanie, au moins 113 morts ont été déclarées par les pompiers de l’Etat de Kachin. Ces corps sans vie découverts sous la boue ont été localisés dans des mines de jade.

Un bilan lourd sur le terrain

D’après une annonce des pompiers de l’Etat de Kachin sur leur page Facebook officielle : « les victimes, tous des mineurs, ont été emportés par un torrent de boues causé par les averses de la mousson (…) jusqu’ici nous avons trouvé 113 corps. »

La page affiche également des images prises dans le canton de Hpakant, à proximité de la frontière chinoise, montrant des équipes de sauveteurs qui essaient de patauger dans une vallée submergée de boue.

Pour la police locale, une suspension des recherches s’est avérée nécessaire en raison des pluies diluviennes.

Un marché quasi clandestin mais très lucratif

A chaque période de mousson, les conditions de travail des mineurs sont périlleuses et souvent, des dizaines d’entre eux trouvent la mort accidentellement.

Malgré sa prospérité, le marché du jade n’est pas encore assez règlementé. En effet, le secteur minier emploie des travailleurs non déclarés à hauteur d’un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards de dollars d’après l’Organisation Non-Gouvernementale Watchdog Global Witness.

Réputée pour ses mines de jade à ciel ouvert et nonobstant des glissements de terrain mortels fréquents, Hpakant est devenue une région surexploitée par des communautés ethniques pauvres. Ces derniers opérant de manière clandestine dans des mines anciennes et abandonnées.

Force est de constater que l’exploitation des multiples ressources naturelles du nord de la Birmanie comme le jade, l’or, l’ambre et le bois précieux contribue au financement des parties prenantes de la guerre civile qui perdure depuis plus d’une décennie.