Dans une déclaration du 25 juillet, le ministre polonais de la Justice Zbigniew Ziobro a annoncé la future sortie du pays du traité européen sur les maltraitances exercées sur les femmes. Cette décision serait motivée par le rejet de certaines dispositions de nature « idéologique » qui sont considérées comme « nuisibles ».
Une sortie de la Convention d’Istanbul
« Il est impératif que la Pologne ne s’engage plus dans le traité européen relatif aux violences faites aux femmes (…) » a déclaré Zbigniew Zioboro à la presse en soulevant le caractère « nuisible » de certaines dispositions de la Convention d’Istanbul, traitant de la prévention et de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
En l’occurrence, Il a souligné que son administration déposerait une requête auprès du ministère des Familles afin d’entamer une procédure visant à se dessaisir du traité nommé Convention d’Istanbul. En outre, M. Zioboro considère que ce traité est contraire aux droits réservés aux parents, à qui il est demandé d’inculquer à leurs enfants la parité homme-femme.

Rassemblement à Varsovie
Le projet de retrait de la Pologne du traité aura engendré des divergences d’opinions de part et d’autres. Proche de l’Eglise catholique en Pologne, le parti au pouvoir Droit et Justice (PiS) a notamment promu une politique à la fois sociale et conservatrice. Cependant, il subsiste une certaine animosité envers les droits des homosexuels, ce qui contribue davantage à la scission du pays en deux.
D’autre part, quelques milliers de personnes, en majeure partie composées de femmes, ont exprimé leur mécontentement. Dans la capitale, les manifestations ont été traduites par des banderoles où l’on pouvait lire : « PiS c’est l’enfer des femmes » se sont multipliées. D’autres villes ont également connu un défilé similaire en défaveur du projet de sortie de ce traité. Pour l’une des initiatrices de la révolte à Varsovie, leur but a pour objectif de légaliser les violences domestiques.