La mortalité issue du COVID-19 affole les compteurs en Angleterre. En conséquence de cette crise sanitaire, le pays affiche un taux de surmortalité record sur le Vieux Continent.
Une surmortalité importante
« L’Angleterre a eu les niveaux de surmortalité les plus élevés d’Europe pour l’ensemble de la période », a rapporté le médiaThe Independent. L’Angleterre a connu l’un des chapitres les plus sombres de son histoire après avoir enregistré le pic de mortalité le plus élevé sur longue période (de plusieurs mois) en Europe, selon l’étude de l’Office national de la Statistique (ONS).

Le pays n’a pas été épargné par les vagues de décès causés par la pandémie du coronavirus, et ce, avec un dépassement net par rapport aux Etats voisins. Le taux de surmortalité a visiblement avec cette hausse soudaine des chiffres en Angleterre (7,55 %). L’Espagne se classe en deuxième position avec un taux de surmortalité de 6,65 %, suivie de l’Écosse (5,11 %), de la Belgique (3,89 %) et du Pays de Galles (2,78 %).
C’est la première fois que l’institut national offre une comparaison chiffrée pour mesure l’impact direct et indirect la pandémie du coronavirus dans 23 pays de l’Europe. L’ONS ajoute qu’il s’agit de « la meilleure façon de comparer l’impact de la mortalité au niveau international ».
Un retard dans les mesures de confinement
Le Royaume-Uni a été nettement plus lent à la détente quant au déclenchement les mesures de confinement par rapport au reste de l’Europe. Le pays a particulièrement prôné l’immunité collective comme remède contre le coronavirus. Face à cette prise de position, le Royaume-uni a jugé inutile d’utiliser des masques de protection jusqu’au mois d’avril. D’autres pays avaient déjà imposé le port de masques bien avant pour limiter la propagation du coronavirus.
Les conseillers du gouvernement ont suggéré qu’une décision précoce concernant les gestes barrières et les mesures de protection aurait pu réduire de moitié le nombre de décès au Royaume-uni. Contrairement à l’Espagne, également très touché par la pandémie, les pics de cas ne sont pas concentrés sur une région, mais se répartissent presque uniformément à travers le pays.
“L’impact dans les régions du nord de l’Italie et du centre de l’Espagne a donc été beaucoup plus important que tout ce que nous avons vu au Royaume-Uni, mais au Royaume-Uni, la propagation a été beaucoup plus importante », conclut Ben Humberstone, expert de l’ONS, à la BBC.