Économie International

Covid-19: Lufthansa prévoit un licenciement de masse face à une crise sans fin

ailes avions
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Written by Laurent Bijon

La chute des trafics aériens induite par la crise du coronavirus a lésé les performances de Lufthansa. En perspective d’une crise qui est partie pour durer, la compagnie aérienne a pris la décision de tailler dans ses effectifs. Plus de 22.000 licenciements seraient à prévoir.

Un licenciement inévitable 

Pendant près de 4 mois, depuis le début de la pandémie, les chiffres d’affaires de Luthansa ont été en chute libre. La forte baisse du nombre de passagers a entraîné une perte d’exploitation de 1,7 milliards de dollars à la compagnie au deuxième trimestre dans un contexte de flambée épidémique. Malgré les signes de reprise des activités économiques en Europe et une enveloppe de plus de 9 milliards d’euros en juin, les perspectives de croissance du Lufthansa ne s’annoncent guère prometteuses. Selon le patron de Lufthansa, la crise est partie pour durer et s’attend ce que la croissance d’avant la crise ne serait atteinte qu’après 2024. 

femme touchant un écran sensible

Afin de sauver les meubles et maintenir le cap ces prochains mois, la société allemande a décidé de se séparer de plus de 22 000 employés. La compagnie aérienne, qui a déjà annoncé son intention de supprimer 20 % de ses postes de direction et 1 000 emplois administratifs, a déclaré qu’elle avait perdu patience lors des discussions avec les syndicats.

Une meilleure situation en France 

Les perspectives à court terme d’Air France sont beaucoup plus optimistes que ceux de Lufthansa. La compagnie française prévoit de retrouver sa productivité d’avant la crise l’année prochaine. En prévision de l’ouverture progressive des frontières, Air France souhaite opérer dans 170 destinations pour la rentrée à venir.

Malgré des signes encourageants, Air France n’a assuré en août « que 60% de ses capacités en sièges prévues initialement ». Toutefois, les pertes accusées par Air France seraient nettement inférieures à celui de Lufthansa, soit près de 1,55 milliards de dollars pendant tout le premier semestre. Une flambée épidémique pourrait contrarier les plans de relance de toutes les compagnies aériennes, obligeant les Etats à fermer leur frontière et à  renforcer les mesures de confinement.