Économie

Démarrage officiel de la première centrale nucléaire arabe dans les Emirats Arabes Unis

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Written by Laurent Bijon

Retardée à plusieurs reprises déjà, la toute première centrale nucléaire civile de Barakah vient d’être mise en service de manière officielle, selon une annonce faite par le gouvernement des Emirats Arabes Unis.

Une annonce très attendue aux Emirats

C’est dans un tweet du Premier Ministre des Emirats, également souverain de Dubaï, le cheikh Mohammed Ben Rached Al-Maktoum que la nouvelle est parvenue au public. Il a publié : « Les Emirats Arabes Unis ont opéré avec succès la mise en service du premier réacteur de la centrale de Barakah (…) »

Du point de vue du représentant des Emirats au niveau de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique ou AIEA : « Il s’agit d’un évènement historique dans le monde arabe où l’un des principaux objectifs est de fournir une forme d’énergie inédite et propre à la Nation. »

Reports à plusieurs reprises

Suite à l’aval des autorités émirats en février 2020 pour l’exploitation de ladite centrale électrique du nord-ouest du pays, aucune date de mise en place n’a pourtant pas été octroyée. A la base, le premier réacteur aurait dû être mis en mode opérationnel vers fin 2017. Selon les responsables, faute de lacunes en termes légaux de sécurité, la date de démarrage a été maintes fois reportée.

Généralement, l’entretien ainsi que l’exploitation du site muni de quatre réacteurs sont pris en charge par la Nawah Energy Company, une entreprise fondée en 2016. Par contre, la construction est dirigée par une société de l’Emirates Nuclear Energy Corporation avec l’entreprise sud-coréenne Korea Electric Power Corporation, dont le coût s’évalue à 24,4 milliards de dollars.

Une fois que tous les quatre réacteurs seront prêts à l’exploitation, la production d’électricité atteindra un potentiel de 5.600 mégawatts, soit 25% des besoins nécessaires aux Emirats Arabes Unis, réputés pour ses richesses pétrolières.

Cet Etat fédéral de sept émirats dénombre une population d’environ 9,3 millions d’habitants, dont 80% d’expatriés. A l’annonce de ce programme nucléaire civil, les hauts responsables émirats n’ont pas manqué de souligner l’aspect purement « pacifique » de leur initiative. Les observateurs craignent en effet un revers de perspective militaire, au vu des tensions accrues qui sévissent dans la région.