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Fiscalité de l’épargne : comprendre la taxation des obligations

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Fiscalité de l'épargne : comprendre la taxation des obligations

En matière d’épargne, la fiscalité peut sembler complexe et obscure. C’est particulièrement le cas pour les obligations, l’un des placements préférés des Français. Afin de vous aider à y voir plus clair, cet article se propose de décrypter en détails la taxation des obligations.

Les caractéristiques fiscales des obligations

Qu’est-ce qu’une obligation ?

Une obligation est un titre de créance émis par une entreprise ou une institution publique, permettant à son détenteur de toucher des intérêts réguliers pendant une période donnée. C’est donc un investissement intéressant mais qui n’est pas sans conséquence sur votre feuille d’impôts.

Fiscalité applicable aux obligations

D’une manière générale, les intérêts générés par vos obligations sont imposables. Ils sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), également connu sous le nom de « flat tax ». Toutefois, il est possible d’opter pour l’imposition au barème progressif afin de bénéficier d’un traitement fiscal souvent plus avantageux.

Suite à cette première approche, nous allons maintenant découvrir comment le PFU simplifie la fiscalité des obligations.

La simplification apportée par le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU)

Ce qu’implique le PFU pour les obligations

Le PFU a été mis en place en 2018 dans le but de simplifier la fiscalité de l’épargne. Il se traduit par un taux forfaitaire unique de 30% : 12, 8% d’impôt sur le revenu et 17, 2% de prélèvements sociaux.

Impact du PFU sur les revenus obligataires

Grâce au PFU, les intérêts de vos obligations sont donc soumis à une taxation simplifiée. Toutefois, cette option ne s’avère pas toujours la plus avantageuse pour l’épargnant en fonction de sa tranche d’imposition.

Il est donc essentiel d’étudier les conditions et avantages d’une imposition au barème progressif avant de faire son choix.

Opter pour l’imposition au barème progressif : avantages et conditions

Vos obligations et le barème progressif

L’option pour le barème progressif peut être intéressante si vous êtes dans une tranche marginale d’imposition inférieure à 30%. Dans ce cas, vos intérêts seront soumis à votre taux marginal d’impôt et aux prélèvements sociaux.

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Comment choisir entre PFU et barème progressif ?

Ce choix doit se faire en début d’année lors de votre déclaration de revenus. Il est global et irrévocable pour tous vos revenus financiers. C’est pourquoi il convient de bien calculer selon sa situation personnelle.

Maintenant que nous avons évoqué ces deux modes d’imposition, voyons comment sont traités fiscalement les coupons d’obligations.

Le traitement fiscal des coupons d’obligations : prélèvements à la source et sociaux

Prélèvements à la source sur les coupons d’obligations

Lorsque vous percevez des intérêts de vos obligations, un prélèvement forfaitaire non libératoire de 12, 8% est effectué à la source. Cependant, sous certaines conditions, il est possible d’obtenir une dispense de ce prélèvement.

Les prélèvements sociaux sur les coupons d’obligations

Outre le prélèvement à la source, les intérêts perçus sont également soumis aux prélèvements sociaux au taux global de 17, 2%. Il s’agit donc d’une ponction importante à prendre en compte dans votre gestion patrimoniale.

Ce qui nous amène naturellement à nous interroger sur la possibilité d’être dispensé de l’acompte sur les intérêts obligataires.

Comment obtenir une dispense d’acompte sur les intérêts obligataires ?

Conditions pour bénéficier de la dispense

Pour obtenir une dispense du prélèvement forfaitaire non libératoire, vos revenus du capital doivent être inférieurs à un certain seuil. Actuellement, il est fixé à 25 000 euros pour une personne seule et 50 000 euros pour un couple.

Démarches pour obtenir la dispense

Cette demande doit être adressée à votre établissement financier avant le 30 novembre de l’année précédente. Pour cela, vous devrez produire une attestation sur l’honneur de votre éligibilité.

Une fois que nous avons abordé ce point, il est intéressant d’examiner plus en détail la fiscalité des Plans d’épargne retraite.

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Pour aller plus loin : la fiscalité détaillée des Plans d’épargne retraite (PER)

Le régime fiscal du PER

Les Plans d’épargne retraite bénéficient d’une fiscalité avantageuse durant la phase d’épargne avec la possibilité de déduire les versements de votre revenu imposable. En revanche, lors du dénouement du plan, les sommes perçues sont soumises à l’impôt sur le revenu.

Fiscalité des obligations dans un PER

Au sein du PER, les intérêts générés par vos obligations ne sont pas imposés chaque année. Ils s’accumulent et seront taxés uniquement lors du retrait des fonds au moment de la retraite.

Tout cela nous a permis de couvrir en profondeur le sujet complexe de la taxation des obligations. Faisons maintenant un rapide récapitulatif.

En somme, tout investisseur doit être conscient que ses obligations sont soumises à l’impôt via le PFU ou le barème progressif selon son choix. Par ailleurs, il est possible sous certaines conditions d’obtenir une dispense du prélèvement forfaitaire non libératoire. Enfin, lorsque ces obligations sont logées dans un Plan d’épargne retraite (PER), la fiscalité est différée jusqu’au moment de la retraite. Il est donc crucial de bien comprendre ces subtilités afin d’optimiser sa stratégie patrimoniale.

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